[Web] Interview de Cédric Oheix pour Technikart.com - 21.04.2008

« Avec Céline, nous sommes sortis ensemble ! »

Fin du prime. Après avoir maté le spectacle dans le coin V.I.P., avoir vidé on ne sait combien de « piscines » avec l’attaché de presse de Michel Lafon, s’être moqué du costard-tiagos d’Alexandre Devoise et s’être fait dragouillé par Koxie (ah bon, tu travailles à Technikart ? »), on a rendez-vous dans les loges avec l’un des candidats du cru 2008. Il n’est pas le plus jeune, possède le prénom de Klapisch, mais on l’aime beaucoup quand même. La parole à Cédric (Oheix), le marin au look de VRP.

Technikart : Alors, Cédric, on abandonne la marine pour la musique ?

Cédric : Pas du tout (rires). En fait, je me suis mis à la musique à 28 ans. Je m’étais consacré essentiellement à la navigation, en partant sept à huit mois par an. Et, à un moment, je me suis retrouvé bizarrement sur un groupe de reprises. On a fait un peu toutes les scènes du Sud, quelques festivals et, en général, il n’y avait pas tellement de public – même à Nice… On a bien rencontré quelques producteurs, mais tous voulaient un truc déjà marketé, prêt à l’emploi – et ça, ce n’est pas du tout mon truc… Sinon, je suis sur Myspace (1) depuis deux ans. Mais j’ai un peu abandonné, car on est noyé dans une foule immense et on reste dans l’anonymat. Et, jusqu’alors, je n’ai eu jusqu’alors aucun gros contact « concret » avec une maison de disque.

Technikart : Quels ont été tes principaux coups de cœur musicaux ?

Cédric : Mon premier choc, c’était – en K7 – The Joshua Tree de U2. Il y a eu Kate Bush, toutes les voix à la Bowie, la scène rock anglaise des années 90 dont on parlait dans les Inrocks – en grand format, avec les super photos... Mais pour moi, la personne rock par excellence, ça reste Jeff Buckley. Qui n’a pas fantasmé sur sa voix ?

Technikart : Que lis-tu quand tu es en mer ?

Cédric : En bateau, j’adore bouquiner du Jules Verne. Tant pis si ça fait ringard… Récemment, j’ai été agréablement surpris par Petit frère d’Eric Zemmour. Mais, en général, je préfère les essais à la fiction. Par exemple, j’aime beaucoup tous les bouquins de Jean-Claude Guillebaud, beaucoup plus rock qu’ils n’y paraissent.

Technikart : Ton ambition avec « Nouvelle Star » ?

Cédric : Ce serait d’être dans les 4/5 de la fin, et prolonger encore un peu le truc. Je sais qu’il faudrait que j’admette la compétition : qui va le plus plaire à la ménagère de moins de 50 ans – ou à ceux qui envoient des SMS ? Je n’arrive pas à m’y faire, pourtant. Je ne considère pas cette émission comme un véritable concours, car on est tous très différents. Quoi qu’on fasse, les sentiments des gens nous dépassent, alors…

Technikart : Ca ne t’a pas agacé, les sous-entendus sur une hypothétique ambiguïté, sur ta relation avec Céline (candidate cannoise éliminée) ?

Cédric : Ce n’est pas fabriqué du tout. Il ne s’agit pas d’une idylle. Au moment des auditions, on était vraiment amis. Il n’y a eu aucune manipulation. Nous n’avons pas voulu rentrer dans ce jeu. Mais, c’est vrai, à un moment – il y a un peu d’un an -, nous sommes sortis ensemble. Ca, c’est vrai.

Technikart : Et ton côté icône gay ? Le côté « marin », sûrement…

Cédric : Ah, ben, tu me l’apprends… Je reste assez incrédule. Mais ça me plaît bien. Je trouve ça assez cool, surtout par rapport à ce que je suis.

Propos recueillis par Baptiste Liger